Naples, Italie 1986
de la série ‘Intérieurs’
Photographies, textes poétiques, films, l’oeuvre de Jean Marc Tingaud, révélée à la fin des années soixante-dix, est polymorphe et centrée sur les questions de la destinée et de la mémoire.
S’agissant de photographie, sa série des Intérieurs 1985-2012 a fait date et marqué un territoire, celui de la mémoire intime, du portrait désincarné. L’ensemble des Correspondances 1985 ou encore celui des Objets d’amour 1987 explore les mêmes espaces, dans des dualités où l’humain est représenté.
Dans l’ensemble des Mémoires, les séries Égyptiennes 1984-85, Stèles 1985 et Moais 1989 se tournent vers l’archéologie. Dans cette dernière, la représentation funéraire du défunt s’insère dans celle des éléments, manifestation perpétuellement renouvelée du vivant. La théorie du chaos inspire les séries 12 stations face à la mer et 12 stations sur la Loire 1988, Spirales 1990, réalisée dans l’île de Maré en Nouvelle-Calédonie et Loire 2001.
Parenthèse poétique, Medinas 1996-2022 est une déambulation nocturne, onirique et rêveuse, dans les villes impériales du Maroc.
La série Justine 2004 fusionne les représentations érotiques des XVIIIe et XXe siècle, donnant ainsi naissance à une troisième image, synthèse des deux premières.
In situ-ex situ 2016 évoque la question de la destinée des œuvres d’art, particulièrement d’art populaire, de leur déracinement, de leur changement de statut.
Comme pour la série des Intérieurs, Eden 2016-2022 développe une réflexion autour du jardin, jardin portrait, jardin secret, jardin miroir.
Dans la dernière série, Intramuros 2011-2024, se poursuit cette recherche dans l’intimité des villes.